Et puis un jour…le changement

Il survient au coin d’une vie, parfois on le redoute, parfois on le choisit, ou on ne l’attendait tout simplement pas…

On peut l’avoir fui, augmenter la course pour ne pas se faire rattraper… surtout pour ne pas le sentir venir.

Le changement est souvent accompagné de son grand compagnon, le détachement. C’est celui-là qui nous fait peur. Quelque chose dans notre vie, s’étiole : une relation de couple, une amitié, une perte d’emploi, un enfant qui part au loin, une maladie, un deuil, un changement inattendu…

C’est comme si un grand vent emportait ce qui a été, pour donner place à une toute nouvelle réalité…on a besoin de temps pour s’ouvrir, pour accepter, pour voir autrement, pour une nouvelle mise en place.

On a pourtant regardé plusieurs fois cette fenêtre…et si ça m’arrivait? Et ça arrive, et ça nous transforme, ça bouge nos croyances, nos paramètres, ça nous bouscule la vie.

Il se peut que ce soit comme si notre bateau tout à coup prenait l’eau et que le capitaine a pour un moment, paniqué et déserté…

Et puis le capitaine revient… Quelle partie de moi est ce capitaine? Mon mental paniqué dans la survie ou bien celui qui vit à l’intérieur de moi… cet autre, notre Soi…cette partie de nous… intuitive, aimante, résiliente.

Cette partie lumineuse nous épure, soutient notre patience, elle sait rebondir et nous redéfinir.

Le changement fait partie de la vie. Il nous ouvre le passage et fait souvent tomber nos murs et nos limites.

 Il est un moteur immense de transformation. Et le détachement, lui? Il est au cœur de notre souffle. Les bouddhistes enseignent l’impermanence. Tout change, et une perte, la plus difficile soit- elle, fait souvent jaillir un gain… quelque part dans notre vie.

Donner du temps au temps… lentement… abdiquer, accepter de ne plus lutter… se rendre…                Se rendre disponible à rebondir dans notre nouvelle étape de vie. Entrer dans une nouvelle disposition intérieure. Laisser la lueur d’espoir si minime soit-elle, nous éclairer… et nous redéfinir autrement.

Et puis, nos ressources les plus profondes se mettent à l’œuvre … comme la chenille dans la chrysalide. C’est dans la noirceur que se forment ses ailes et puis vient le moment, ce peut être un printemps, un événement, la présence aimante d’un ami, la main qui se tend, le pas vers soi, le pas vers l’autre… un pas qui fait la différence et ouvre nos nouveaux horizons.

On se transforme encore… pour une multiple fois… et étrangement, on se sent plus libre… libre de nos attaches, de nos vieilles croyances, de tout ce à quoi notre ego s’accroche pour nous sécuriser.

Cette sécurité vient du dedans, dans la résilience, dans le changement qu’on a tant redouté.

Cette force intérieure sur laquelle on prend appui pour s’alléger du poids de ce qui n’est plus nécessaire nous permet d’entrer dans notre nouvelle définition,  plus humble, plus vrai.

Plus on avance dans la vie, cumulant nombre de changements, on capte la richesse de l’essentiel car n’est-ce pas ce qui reste, l’essentiel?   Au bout du compte, l’essentiel vient nous envelopper le cœur et nous permet de goûter le bonheur de l’instant.

Voilà l’instant en mouvance, l’instant  présent, l’instant « Présence ».

Le changement et le détachement font naître, l’inattendu …

Faire oeuvre utile

« Nous sommes des tailleurs de pierres, nous pouvons choisir de construire des murs            ou bien d’en faire des cathédrales. »

J’ai parcouru le livre d’Émilie Perreault, la série télé… une belle richesse inspirante pour le cœur et l’âme!

Je suis touchée par l’impact d’un geste, d’une parole, d’une action sur la vie des autres…

Certains ont la capacité de briller de leurs créations, de leur talent et même de se faire connaître comme des êtres d’exception.

Dans l’intime du cœur de chacun, il y a cet être d’exception; nous sommes tous porteurs de quelque chose d’unique! Les plus grandes œuvres sont souvent celles qui sont inaperçues…  Nous pouvons faire œuvre utile par nos choix sains de vie, notre attention à la planète et à notre consommation, par nos petits gestes de bontés pour nous-mêmes et pour les autres. Notre impact est beaucoup plus grand que l’on croit. Parfois, nous sommes quelques instants dans la vie de quelqu’un lui apportant un espoir, un éveil, quelque chose de lumineux.

Une parole, un regard, un sourire, un geste…

Et je me fais la réflexion … Si nous déposions nos selfies, levions le nez de notre cellulaire pour être présents à ce qui se passe autour de nous… Écouter le battement de cœur de la vie, de la nature, de ces enfants qui jouent, qui rient… et pourquoi pas entrer dans le ressenti, dans la vraie communication à l’autre et le vrai partage de ce que nous sommes…

Je crois aux riches échanges sociaux et non virtuels, qui permettent d’installer de vrais réseaux humains.

Nous pouvons chacun faire œuvre utile dans notre propre vie, en étant plus vivant, plus ouvert, plus innovant. Toucher positivement celle des autres, par notre chaleur humaine, notre créativité et les couleurs de nos élans…

Nous sommes des créateurs et chaque pierre que l’on pose, remplie du meilleur de nous-mêmes, construit quelque chose de lumineux qui ouvrira nos propres frontières et apaisera notre belle planète. Chaque geste compte quand il s’agit d’embellir le monde.

L’amour est la pierre angulaire de notre vie.

Marie Soleil Plante

Réception

la bonne table.jpg

J’ai mis la table d’essentiel pour les invités. Sans savoir qui y sera, j’ai préparé avec attention et présence, le plus beau des repas.

Sous le couvert de l’anonymat, j’ai rempli les coupes de bonté pour que les gardes se baissent et que les egos se reposent.

J’ai offert mon meilleur service, pour servir plus grand que moi.

Avec amour et humilité, chacun a pris sa place désignée.

Si ton voisin de table ne te convient pas, reste là; il a bien été placé pour toi.

Que vient-il t’apprendre, te permettre de regarder?

Que va-t-il te permettre de digérer?

C’est la grande Table de la Vie  qui te sert exactement le banquet intime dont tu as besoin.

Marie Soleil Plante

Vivre son Féminin sacré… pour embellir le monde

« Lorsqu’une femme se lève dans toute sa gloire, son énergie est magnétique et l’éveil de ses possibilités est un sentiment contagieux. Nous avons toutes déjà vu de ces femmes glorieuses, pleines d’intégrité et de joie, qui en sont conscientes, qui en sont fières et qui débordent d’amour. Elles brillent… Elles créent l’ordre où il n’y […]

J’ai chanté pour elle

Ma mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, retrouve sa conscience un moment, avant de nous quitter… Elle était là sans y être vraiment. Je venais la visiter, me sentant fébrile. J’espérais qu’elle me reconnaisse, avoir un contact chaleureux. J’espérais la retrouver. Je voulais retrouver ma mère, celle que j’avais connue. Je la cherchais entre ses mots, […]

Mourir autrement

Mourir autrement que quoi… que qui? Autrement que dans le désespoir de quitter ce que l’on a été avec la peine de laisser ceux qu’on aime? Autrement qu’emporté par le flot de la souffrance et de l’engourdissement de la morphine qui endort jusqu’à la conscience? Autrement que toutes ces morts difficiles qui peignent les visages […]